Pourquoi réduire nos déchets ?
Le stockage des ordures ménagères ne permet pas de traiter réellement les déchets.
Même si ceux-ci sont en effet stockés dans des conditions permettant d’éviter les risques de pollution, seuls les déchets organiques vont se dégrader : les autres déchets seront encore présents au bout de 30 ans. Cette solution serait pérenne si et seulement si les déchets stockés ne contenaient plus de matières recyclables et valorisables, ce qui est loin d’être le cas.
Aussi, la loi Transition Ecologique Croissance Verte oblige à réduire de 50% le tonnage d’ordures mis en stockage en 2025 par rapport à 2010. Des investissements considérables ont été faits par les exploitants des sites pour l’aménagement, la réduction de son impact sur l’environnement et le respect des contraintes règlementaires.
Si les tonnages stockés diminuent, les tarifs à la tonne vont fortement augmenter. En effet, environ 90% des charges des sites de stockage sont fixes, quelle que soit la quantité de déchets entrant sur le site.
Aussi, la Taxe générale sur les Activités Polluantes (TGAP), facturée sur chaque tonne de déchets mis en stockage, de 25€ en 2019 va augmenter jusqu’à 65€ d’ici 2025. Cette taxe va considérablement participer à l’augmentation des tarifs de l’enfouissement et peser sur le budget des collectivités.
Les collectivités ne pourront pas absorber la totalité de la hausse du traitement des ordures ménagères et il y aura des répercussions sur les habitants.
Si la réduction des déchets permet donc de limiter l’augmentation des coûts, elle a également pour premier objectif de réduire l’impact environnemental de chaque foyer (préservation des ressources, réduction des émissions, etc.).
Les 5 principes de la réduction des déchets
Refuser ce dont on n’a pas besoin
Avant toute acquisition, il faut que nous nous interrogions sur le réel besoin de ce bien et l’usage que nous allons en faire. Si, en nous questionnant, nous nous rendons compte que ce bien ne nous est pas indispensable, alors abstenons-nous.
Réduire notre consommation
Ce principe est très proche du premier mais interpelle plutôt la quantité et la qualité des biens que nous achetons et possédons. Quand notre budget le permet, mieux vaut investir plus pour un bien qui sera plus durable.
Réutiliser et réparer dès que possible
Cela comprend la réparation des biens cassés que nous possédons, mais également l’achat d’occasion plutôt que du neuf. Les ressources existantes sont ainsi valorisées et nous évitons la consommation de nouvelles ressources naturelles et énergétiques. Cela induit également le don ou la mise en vente d’un bien que nous n’utilisons plus plutôt que de le jeter.
Rendre les biodéchets à la terre
Autrement dit : le compostage des biodéchets afin de valoriser localement les résidus de cuisine et de jardin. Des solutions de compostage adaptées à chaque habitant existent, consultez notre page sur le compostage (lien interne vers ‘’Je suis un particulier / Composter mes biodéchets).
Recycler ce qui peut l’être
Le tri (lien interne vers ‘’je suis un particulier / trier mes déchets’’) et le recyclage arrivent en dernier recours dans le principe du zéro-déchets. Il reste néanmoins une solution pour éviter aux déchets d’être enfouis (lien interne vers ‘’Gestion des déchets dans le département / les centres d’enfouissement’’).