Le centre de tri
Un centre de tri est une installation séparant les emballages par matière afin que chaque matériau puisse être transporté vers l’usine de recyclage qui lui est spécifique. Les centres de tri sont équipés de machines à la pointe de la technologie car une multitude de matières existent. Il faut malgré tout que des agents assurent des contrôles réguliers, entretiennent les machines, préviennent les bourrages et assurent les dernières opérations d’affinage.
Comment cela s’organise-t-il dans les Alpes de Haute-Provence ?
Il existe un seul centre de tri pour tout le bassin Alpin : il est situé à Manosque et est la propriété de Véolia. Ainsi, tous les déchets jetés dans les conteneurs jaunes et bleus dans le département des Alpes de Haute-Provence sont transportés jusqu’à Manosque où ils seront triés par matière puis récupérés par les différents recycleurs.
Le centre de tri Véolia de Manosque s’est modernisé en 2018 afin de pouvoir trier tous les emballages dans le cadre du passage en extension des consignes de tri.
Le fonctionnement d’un centre de tri
De nombreuses machines vont détecter et séparer les différentes matières. Premièrement, une machine balistique va séparer les corps plats (papiers, cartonnettes…) des emballages creux (bouteilles, conserves…) en les faisant rebondir. Puis, les emballages métalliques en acier et aluminium sont écartés à l’aide d’aimants et courants de Foucault. Les emballages passent ensuite dans une machine à tri optique permettant d’identifier les différents plastiques qui sont orientés vers la bonne chaîne de tri avec un jet d’air pulsé. A chaque étape des refus sont écartés de la chaîne de tri et sont orientés, d’une part vers le stockage et d’autre part vers de la valorisation énergétique.
Une fois séparés, les déchets sont mis en balles d’un mètre cube et récupérés par les recycleurs.
Le centre de tri procède régulièrement à des caractérisations : un tri manuel des déchets des conteneurs jaunes venant des différents secteurs. Un échantillon est prélevé au déchargement des camions à leur arrivée sur le site. Ce prélèvement est ensuite trié manuellement par un opérateur du centre de tri.
Les déchets sont séparés selon leur matière dans sept bacs : l’acier, l’aluminium, les cartons et cartonnettes, les briques alimentaires, les plastiques rigides, les plastiques souples et les refus.
Une fois trié, chaque type de déchets est pesé et les données extraites permettent de définir les proportions de rachat de chaque matière. C’est également l’occasion pour le SYDEVOM de faire une communication ciblée sur les erreurs de tri observées.
Les centres de stockages
Malgré les multiples moyens mis en œuvre pour valoriser nos déchets ménagers, une partie des ordures ménagères produites ne peut être recyclée. Pour traiter ces ordures, la solution de stockage a été retenue, dès 2004, dans le plan départemental de traitement des déchets ménagers et assimilés.
Qu'est-ce qu'un centre de stockage des déchets non dangereux ?
Selon la définition du Ministère de l’écologie, en date du 17 janvier 2011, le stockage est ‘’l’opération d’élimination ultime des déchets. Il concerne la fraction des déchets qui ne peut pas être valorisée par réemploi ou recyclage dans des conditions techniques et économiques du moment. L’appréciation du caractère ultime des déchets est opérée au niveau des territoires couverts par les plans d’élimination des déchets.’’
Ce stockage doit répondre à des normes environnementales très strictes dans une Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND). Les choix de l’emplacement, des quantités enfouies ou du traitement des Lixiviats (‘’jus de poubelles’’) sont très réglementés.
Les centres de stockage ont également l’obligation légale de valoriser les biogaz émis par la décomposition des déchets.
Comment cela s’organise-t-il dans les Alpes de Haute-Provence ?
Dans les Alpes de Haute Provence, l’élaboration du plan départemental des déchets a confirmé le choix du recours au stockage plutôt qu’à l’incinération des déchets ménagers résiduels. Le département étant relativement peu peuplé, l’utilisation d’un incinérateur ne serait pas optimale. En effet, il faut alimenter les fours en permanence et le gisement de déchets produits dans le 04 n’est pas suffisant. Bien que très contradictoire, les centres de stockage sont ainsi les seuls recours.
Pour l’heure, les déchets résiduels collectés sur le territoire du SYDEVOM sont traités sur deux sites :
- ISDND de Valensole (04): 30 000 tonnes stockées en 2020 par le SYDEVOM,
- ISDND du Beynon (05) : 6 500 tonnes stockées en 2020 par le SYDEVOM.
Ces deux centres d’enfouissement sont privés, les collectivités payent, via le SYDEVOM, des coûts liés au stockage des ordures ménagères résiduelles.
Le fonctionnement d’un centre d’enfouissement
Le centre de stockage des déchets non dangereux est une installation permettant de stocker les déchets non valorisables appelés ‘’ordures ménagères’’
Au préalable de l’installation d’un centre de stockage, il faut s’assurer que le sol soit composé d’argile présentant des propriétés imperméables. L’argile empêche en effet l’infiltration des Lixiviats dans le sol en cas de problème d’étanchéité de la bâche de fond. Des alvéoles sont ensuite creusées à plusieurs dizaines de mètres de profondeur. Des géomembranes sont posées au fond pour imperméabiliser le sol et des drains de récupération des lixiviats sont installés. Une couche de sable est répartie sur tout le fond de l’alvéole pour stabiliser les installations.
Le remplissage des casiers se fait ensuite en alternant couche de déchets et couche de terre pour stabiliser l’ensemble et limiter les émissions d’odeurs. Afin d’optimiser l’espace, les alvéoles sont divisées en casiers et les déchets sont tassés à l’aide de rouleaux compresseurs. Des filets sont installés autour du centre de stockage pour éviter la dispersion des déchets à cause du vent.
Les lixiviats sont traités sur place et l’eau purifiée est analysée avant d’être rejetée dans le milieu naturel. Des drains permettent de récupérer les biogaz qui sont valorisés sur place. Le CSDU04 produit ainsi l’équivalent de la consommation électrique d’un village de 1750 habitants et de la consommation d’eau chaude de plus de 400 foyers.
Un suivi très strict est mis en place pour éviter la pollution du milieu naturel. Ces sites sont contrôlés par les services de l’Etat (DREAL).